Du haut de ces 905 m, la Rhune se voit de partout.
Son sommet est repérable entre tous grâce à son antenne lui valant l’amusant sobriquet de pic Ogino.
Seul le massif des 3 couronnes pourrait lui faire de l’ombre.
Mais il a contre lui d’être moins accessible.
La Rhune est au carrefour de la France et de l’Espagne mais aussi des provinces basques du Labourd, du Guipúzcoa et de la Navarre.
Toutes ces limites se partagent le sommet comme un gâteau basque.
Le panorama offert par La Rhune est véritablement exceptionnel.
Elle baigne ses pieds dans la baie de St Jean de Luz. C’est une véritable photo aérienne qui prend dans son champ le littoral jusqu’à Biarritz. Plus loin, le regard court jusqu’à la côte landaise bien reconnaissable grâce à ses plages de sable ourlant l’horizon d’un liseré jaune.
À droite la chaîne des Pyrénées se laisse découvrir jusqu’au Pic d’Orry. C’est le premier 2000 en venant de l’océan et plus haut sommet entièrement Basque.
Dans le dos, les montagnes Navarraises se perdent dans l’infini.
Le sommet de la Rhune a des allures de souk berbère.
C’est un sympathique foutoir où l’on trouve de tout.
Pèle mêle des Ventas offrant en détaxe souvenirs, alcools et cigarettes. L’histoire y a laissé des bornes frontières datant du traité de Bayonne en 1856 et des redoutes militaires, témoins muets de la déconfiture des armées de Napoléon face aux Anglais. Un monument commémore la mémorable ascension de l’impératrice Eugénie. On y trouve également une gare ferroviaire centenaire, une antenne radio et j’en passe.
Côté randonnée, la Rhune ne démérite pas.
Il est de ces sommets que tout randonneur qui se respecte doit avoir gravi au moins une fois. La Balaguère propose une randonnée à la découverte de la Rhune et des crêtes d’Iparla, à faire en toute liberté avec un road-book. Vous pouvez aussi consulter toutes leurs randonnées dans le Pays Basque.
La montée à La Rhune à pied, le long du train, ne présente que peu d’intérêt. Voire aucun.
Les seuls arguments de cette option pourraient être l’illusion d’avoir perdu quelques grammes et fait l’économie de quelques euros.
Mais arriver au sommet au milieu d’une foule des plagistes bigarrés n’a rien de glorieux.
Le mieux est de prendre le premier train pour profiter de la luminosité du matin pour jouir du spectacle.
La montée en train n’a rien de déshonorant.
La ligne a été construite, il a près d’un siècle. Les quarante minutes du trajet, doivent se vivre comme un voyage historique. Vu sous cet angle, l’honneur est sauf !
Après un tour d’horizon et éventuellement un « café con leche » dans une Venta, ce n’est pas choix des itinéraires qui manque. Plusieurs chemins permettent de rejoindre Sarre, Olette ou Ascain. Tous sont intéressants. Seul l’embarras du choix pose problème.
Ecrit par Gérard Caubet.