La beauté et l’élégance de sa baie, encadrée par le Mont Igueldo et l’île de Santa-Clara a séduit La Balaguère… et le monde entier ! Ville romantique, au patrimoine naturel et architectural remarquable, San Sébastian est aussi un haut lieu de la gastronomie. Ce n’est pas pour rien que La Balaguère a choisi d’y consacrer un séjour de réveillon. Mais savourons tout d’abord quelques morceaux d’histoire.
C’est à partir d’un monastère que tout a débuté. La date de sa fondation est incertaine, mais le premier document qui l’atteste date du 11ième siècle. A cette même époque, le roi Sanche VI de Navarre y fonde un port qui donne vraiment vie à la cité. Puis à partir du 15ième siècle, les grandes découvertes maritimes accroissent son expansion. Peu à peu, elle devient aussi une base militaire dont s’empare Napoléon en 1808. Sa reprise par une armée anglo-portugaise cinq ans plus tard provoque un incendie qui détruit une grande partie la vieille ville. Si San Sébastian fut dès le Moyen âge pionnière dans le développement de la pêche à la baleine, elle le devint également dans le domaine du tourisme. Ainsi, entre 1860 et 1914, les épouses des rois Alphonse XII et Alphonse XIII contribuent à faire de San Sébastian l’une des plus grandes stations balnéaires d’Espagne. Ce qu’elle est plus que jamais aujourd’hui, mais avec une dimension internationale.
De plage en plage, un patrimoine se dévoile.
Sitôt que l’on rejoint San Sébastian, Donostia en basque, une irrésistible envie nous anime : rejoindre la magnifique plage de la Concha (coquille en espagnol). Pour s’y baigner l’été, ou se promener le long de sa rive l’hiver.
Et puis, vient le temps de la découverte de la ville. Témoignages de la Belle Epoque, le théâtre Victoria Eugenia, l’hôtel Maria Christina, ou encore les bâtiments thermaux de la Perla, envoutent par leur style architectural et le luxe qui s’y rattache. Le palais de Miramar, construit à l’initiative de la Maison royale espagnole en 1893, offre quant à lui, l’une des plus belles vues sur la baie. La marche entraîne aussi le visiteur vers la plage de la Zurriola fréquentée par les surfeurs, et celle de d’Ondarreta au bout de laquelle se trouve d’impressionnantes sculptures contemporaines baptisées « Le peigne du vent ».
La « parte vieja », l’âme de la ville.
Cependant, l’endroit le plus visité de San Sébastian demeure sans aucun doute, la vieille ville, située au pied du Mont Urgull. En son cœur, se trouve la place de la Constitution où ont lieu beaucoup de manifestations festives. Sur les balcons des édifices colorés figurent des numéros qui rappellent l’époque ou elle servait d’arène. Dans les rues de la « Parte vieja » se trouvent de nombreuses boutiques, des restaurants et des bars à tapas. Et puis, l’amateur de patrimoine visitera ici les deux plus anciennes églises de San Sébastian : Saint Vincent, édifiée pendant la première moitié du 16ième siècle dans un style gothique, et la basilique Santa Maria, une magnifique œuvre baroque du 18ième siècle. Il faut aussi se rendre au musée San Telmo, ancien couvent dominicain du 16ième siècle. Ce riche passé, associée au rayonnement et au dynamisme de Donostia, n’est pas étranger au fait qu’elle ait été élue « Capitale européenne de la culture 2016 ».
La culture du goût
Comme nous l’avons dit, San Sébastian est aussi une ville gourmande où la cuisine est reine. Celles des tapas bien sûr, ou des pintxos, plus élaborés et encore meilleurs, mais aussi celle des grands restaurants étoilés au Michelin. Sans oublier les sociétés gastronomiques qui représentent, à Donostia, une véritable institution et un important pilier de la vie sociale.
Les tapas concentrent dans de délicieuses petites bouchées toutes les saveurs du Pays basque espagnol. La plus simple et la plus traditionnelle, « la Gilda », rassemble une olive, un piment et un anchois. Citons aussi le brick de poireau et de crevettes ou encore « la hoguera » à base de morue fumée.
Bon appétit… et bonnes découvertes !
Par William Boinot
Concepteur-rédacteur et Journaliste